L’apiculture

La vie des abeilles

A l’état sauvage, au printemps,  une colonie d’abeilles s’installe dans un mur, une cheminée, un tronc d’arbre creux ou dans tout autre endroit sec et à l’abri du vent.

Rentrée du pollen au printemps

Une fois installée la colonie élève de jeunes abeilles, produit un surplus de miel en été qu’elle stocke pour l’hiver et qui assure la survie de la colonie.

Pendant l’hiver elles n’hibernent pas mais restent au chaud en formant une grappe, elles mangent du miel pour se donner l’énergie qui leur est nécessaire pour battre leurs ailles, qu’elles disloquent, ce qui leur permet de ne faire bouger que leurs muscles, laissant donc leurs ailes au repos, ce qui garde le centre de la grappe, où se situe la reine, entre 20 et 32 degrés C.

Au printemps prochain et jusqu’à l’été la colonie devient de plus en plus forte.

Quand certaines conditions sont remplies, par exemple la colonie a atteint une certaine taille, la météo est au rendez vous, il y a beaucoup de fleurs mellifère (donc beaucoup de nectar et de pollen) etc. la colonie lance un processus que l’on appelle l’essaimage.

L’essaimage consiste, en gros, en une séparation de la colonie en deux groupes , un groupe s’en va avec la reine et la partie restante élève une nouvelle reine. En réalité le processus d’élevage d’une nouvelle reine commence avant le départ du  groupe d’abeilles essaimeuses.

Quant les conditions d’essaimage sont réunies, les abeilles décident d’essaimer, c’est leur moyen de reproduction. La colonie choisit une jeune larve qui est nourrie avec une grosse quantité de gelée royale (toutes les larves sont nourries avec de la gelée royale mais une reine est nourrie avec une quantité plus importante), après quelques  jours la cellule est fermée et le groupe essaimeuse quitte la ruche avec l’ancienne reine.

Quelques jours jours plus tard la nouvelle raine nait et, avec les abeilles restantes, dans la ruche re-construit  la colonie.

L’ essaim (le groupe d’abeilles partant avec l’ancienne reine) trouve un nouveau “logement”, crée des rayons de cire (aveoli) où la reine pond des œufs et une nouvelle colonie est née! Petit à petit la colonie s’agrandit. Si la reine est vielle ou faible, la colonie va en élever une nouvelle, car une reine en bon état est indispensable à la survie de la colonie.

La reine se distingue par son longue abdomen

Une reine peut vivre jusqu’à cinq voire sept ans mais son utilité à la colonie est en moyenne deux voire trois ans avant que sa capacité à pondre des œufs se détériore.

L’apiculture par rapport aux abeilles

Donc, on peux dire que  pendant une année les abeilles se reproduisent,  fabriquent un surplus de miel et survient à un hiver souvent rude. Tout ça avec leurs propres moyens.

L’apiculture n’est rien de plus que la connaissance de ces moyens et de leurs réflexes, et la mise en œuvre des démarches pour profiter de ces réflexes. Mais pour réussir à bien gérer une ruche ou un rucher, un apiculteur a besoin de connaître la  nature, la faune et la flore locale, la météo et les saisons.

C’est une activité gagnant-gagnant pour l’apiculteur et les abeilles, en principe. L’apiculteur fournit un logement sec et chaud (une ruche) aux abeilles, il prévoit l ‘essaimage en divisant manuellement (artificiellement) une colonie et utilise les réflexes des abeilles pour élever des nouvelles reines pour créer des nouvelles colonies. Ainsi, il prélève de la  propolis, de la cire et un surplus de miel (destiné à être mangé par nous :)) toute en s’assurant que les abeilles en ont suffisamment pour passer l’hiver. S’il fait correctement et respectueusement son travail, l’apiculteur devient garant de la durabilité des colonies, des abeilles et de l’environnement.